Cela faisait plusieurs mois que je n'avais plus fait signe de vie sur ce blog. Eh bien, aujourd'hui je le fais. Et comme tout le monde en ce moment, je salue le tournant de l'année 2016 et accueille bien volontiers les perspectives 2017 avec beaucoup d'espérance.
Dans ma vie, cette année qui s'achève m'a apporté plusieurs joies, comme par exemple, la possibilité de replacer le CIRID au coeur d'un dispositif d'existence dans la Genève internationale quand mes amis, en mon absence, ont brillamment conduit la conférence sur le lancement du "Prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique". Avec mon ami, le Dakarois Malick, nous y travaillions depuis plusieurs mois. Après plusieurs démarches, qui furent aussi autant de sacrifices, nous sommes arrivés... (Voir ici : www.cirid.ch).
Oui, nous avons relevé le défi. Pourvu que ça dure, bien sûr! Cela nous le savons absolument.
2016 a aussi une année de peines. Je cite les obstacles qui m'empêchent depuis plusieurs jours de terminer le travail qui m'a été confié en tant que Président de la plate forme de la société civile nationale et internationale engagée dans le soutien en faveur du travail de la CVR, la Commission Vérité Réconciliation burundaise (Cfr. http://burundi-eco.com/cvr-impliquer-societe-civile-reconstruction-de-verite/#.WF2M3BuGPA8).
Je n'en dirai pas plus, à ce stade, faute d'informations plus fraîches. Mais je promets que les défis, à ce niveau, seront aussi vite relevés. J'ai confiance dans mon étoile. Tout comme j'en ai, quand je pense à notre projet de "Boulangerie solaire" (https://www.youtube.com/watch?v=BzeGY34PFCs), qui a souffert des retombées négatives de la crise politique burundaise de 2015 et qui doit renaître énergiquement en 2017. Inch'Allah !.
Déo Hakizimana
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« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire », a dit un sage.
vendredi 23 décembre 2016
dimanche 19 juin 2016
Mission de type apostolique
Comme
disait Martin Luther King, "nous devons apprendre
à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme
des idiots". C'est dans cet esprit que j'analyse les engagements que
nous devrions tous prendre en faveur du Pays.
Au CIRID (www.ciridch),
qui peut se targuer de fêter ses 20 ans cette année, la démarche pour
la paix poursuivie au Burundi dans son contexte régional et internationale, le
combat continue. Après le séminaire e Genève, 1996, qui fut le premier du genre
à rassembler à l'époque sur une place internationale des Barundi de toutes
sensibilités autour d'une table de dialogue, nous avons recensé les leçons de
notre expérience.
En 2011, nous avons par
la suite adopté un slogan qui parle : Déminer les
esprits d'abord, comme pour imiter l'Unesco qui clame que la
paix se gagne avant tout dans les cœurs.
Nous ajoutons à cette conviction que les buts de la paix
n'aiment pas les discours hypocrites. Et encore moins les logiques
de guerre !
Notre Projet Paix des Grands Lacs né en 2014 lors d’un festival au
Webster University Geneva tient compte de cette exigence. Il inclut aussi la
dimension géopolitique régionale de la question burundaise dans ses
ramifications internationales, ainsi que nous avons déjà eu l'occasion de le
souligner dans nos analyses sur la crise de 2015. (Lisez ici : http://www.tdg.ch/monde/enjeu-burundi-cest-course-minerais/story/20383325)
Les actions que nous ciblons sont groupées actuellement sous le
concept “Graines
de dialogue”, mis en œuvre sans discontinuer, avec les moyens du bord,
tout au long des 25 derniers mois, et ce en dépit des difficultés
immenses connues durant les récents moments de violences.
Pourquoi
une démarche dite "apostolique"
Mais cette nouvelle démarche, il faut bien le noter,
ressemble à une sorte de "mission apostolique" par
sa délicatesse. Elle veut rappeler aux Barundi et à leurs amis, dans un
contexte de désarroi pour les apôtres du dialogue, qu’il n’y a pas à réinventer
la roue : seules la volonté et la tolérance aideront le pays à émerger. Le
pessimisme ambiant nourri par les facteurs négatifs hostiles au progrès
économique n’est pas, selon nous, une fatalité !
Le CIRID enseigne, en le répétant, à cet égard, que seule une dynamique
volontariste interne peut aider à soutenir les efforts de la communauté
internationale, qui avait convenu avec les leaders burundais à Arusha (août
2000), que le processus de consolidation de la paix serait rapatrié au Burundi
grâce à l'engagement des Burundais eux-mêmes.
Les protagonistes actuels, tous camps confondus, semblent
malheureusement avoir oublié cet acquis pourtant réaffirmé, à diverses
occasions, en particulier, durant l’excellent projet “Cadres de dialogue”
réalisé conjointement par le Gouvernement et les Nations Unies entre 2007 et
2009.
J'aimerais
donc bien, pendant un mois, que le CIRID - en liens avec ses amis et
partenaires - se concentre sur de nouvelles actions ciblées : contacts
informels et plaidoyers en tous genres, pour tenter de rappeler cette
opportunité et son importance pour la suite du processus de paix, de vérité et
de réconciliation.
Au 21
juillet 2016, jour commémorant les 20 ans d’existence officielle (signature des
statuts définitifs) du CIRID, nous aimerions arriver avec un bilan bien plus
reluisant que celui des deux dernières années que dure notre concept de
"Graines de dialogue".
samedi 4 juin 2016
6 juin : une date symbole
A propos d’un message posté
sur facebook ce samedi 4 juin, petit rectificatif, qui ne change pas le fonds
du récit : Bihome, natif de Kwirabiro, n'était pas du clan des Bahanza, mais
d'un autre groupe proche de celui-ci, celui des Bajiji, auquel appartient aussi
son frère Kivumbi, un dignitaire élevé (à titre de récompense posthume en
faveur de la famille Bihome) au rang de dirigeant dans la région de ce
célébrissime Buturirwa (le Kanerwa actuel). L'une des figures les plus
connues pour avoit été repérées comme continuateur de Bihome s'appelle Emile
Benyuje dit "Benyaguje". Celui-ci est député à l'issue des élections
de septembre 1961 et devient par la suite représentant du Roi au Parlement. Il
est exécuté sommairement en 1965 : Micombero et Simbananiye, l'un chef de
l'Armée l'autre ministre de la Justice, refusent d'obtempérer aux injoctions du
roi Mwambutsa voulant intervenir dans la crise de l’époque. Souffrant d'une atroce maladie à Genève, affaibli par son éloignement de la capitale Bujumbura, il disait qu'un membre clé du clan du Mutabazi Bihome ne
pouvait pas disparaître comme vous le savez et sachez que le Roi Bangiricenge n’était
pas le monstre que certaines langues mal informées décrivent, mais bien un
monarque qui voulait user de son droit de rassembleur. Ou au pire son droit de grâce. Les deux chefs génocidaires (présumés)
de notre histoire à l’époque ont refusé d’entendre sa parole.
QUAND L’ASCENDANCE BIHOME PAIE LE TRIBUT D'UN COURAGE PATRIOTIQUE
On assiste alors à une chasse aux sorcières et plusieurs ressortissants du Buturirwa vont être assassinés ou emprisonnés.
Plus tard, les jeunes du coin se verront collé le titre peu sympathique de "Bamenja", « twa Mujeri », des "Benyaguje", qui méritent la sanction suprême diront encore quelques mauvaises langues. Le Commandant Charles Karorero, un des tout premiers lauréats de l'Ecole militaire belge est, en 1969, enterré vivant dans ce contexte suite au putsch (préfabriqué?) qui emporte les Kanyaruguru et autres lumières intellectuelles victimes de l'intolérance ethnique du règne Micombero.
En 1972, la génération montante du Buturirwa (tous clans confondus) héritière naturelle des figures de proue comme Benyuje et Karorero vont subir la purge... De sorte que votre serviteur que je suis maintenant devient cette année-là, à seulement 18 ans, le doyen d'âge des survivants instruits de mon niveau sur un rayon de plusieurs kilomètres.
En 1988, quand j'anime l'initiative "lettre ouverte" du 22 août contre les massacres dirigés par le gouvernement Buyoya, les services secrets veulent que je renie ma filiation à mon père Muhanza Gahugu. Ils me forcent de me nommer "fils de Benyuje" pour que le système hérité de Micombero se débarrasse de moi sans avoir à rendre des comptes.
J'ai refusé, refusé, refusé et gardé ma tête haute. J’ai proclamé bien sûr que Benyuje était très proche de ma famille, qu’il me chérissait comme son propre enfant, mais j’ai dit qu’il pouvait être mon père spirituel, un peu comme son grand père Bihome est l’ancêtre de tous les patriotes burundais, mais qu’il n’était pas mon parent biologique.
J'ai cher payé cette audace. Par la torture... Mais je dois témoigner que je dois mon salut suite à l'intervention d'un Major de la Gendarmerie de l'époque, le futur Colonel Dieudonné Nzeyimana (Ex-FAB, Dieu ait son âme !), assassiné dans des conditions très suspectes sous Buyoya II, quand notre Buturirwa était baptisé « zone rouge », cible de la répression féroce durant la période difficile de la guerre déclenchée par l’assassinat du Président Ndadaye. (Cf. Burundi, le non dit, Editions Remesha, Genève, 2001).
UN HEROS ENFIN CHANTE
Pendant plusieurs années, au début des années 2000 jusque récemment, nous les ressortissants du Buturirwa avons milité pour que le nom de Bihome sorte de l'ombre et soit élevé au rang de héros national.
Car nous avons su, avec certitude, pendant qu’on tentait d’effacer les traces monarchiques sous la 2ème République, à Ndago (Muramvya) par exemple, qui fut le site de la capitale royale sous Mwezi Gisabo (et qui accueille aujourd’hui l’entreprise Minolacs…, que certains parmi nos historiens proches des négationnistes des 50 dernières années, ont désiré enterré l'aura historique du personnage Bihome. Pourquoi précisément ? Parce qu'il était d'origine Hutu.
Il nous a fallu donc procéder à un travail de fourmi. Conférence après conférence, communication de bouche à oreille, parfois usage des médias électroniques, nous avons tenté quelques actions timides, qui trouvent finalement un terrain fertile grâce à l’intérêt que portent certaines hautes autorités à l’héritage historique commun.
Depuis 2013 ou 2014, notre voix a commencé à se faire entendre. Le mémorial du Traité de Kiganda (Traité datant du 6 juin 1903), qui trône aux portes de ce qui fut la résidence royale de Gisabo du temps de l’invasion meurtrière allemande de l’époque dans cette localité, est le résultat de cette démarche. Une association est même allée loin en décernant à la famille Bihome un prix à titre posthume.
UNE SPECIFICITE DE TAILLE
Depuis, nous sentons que le débat sur cette question fait son chemin, y compris maintenant parmi nos jeunes.
Une spécificité de taille : chez nous, la référence ethnique de nos origines reste une identité que nous ne voulons pas nier. Mais dire que nous tendons en même temps à la refuser à cause des aspects haines dues aux fabrications coloniales et aussi parce que nous désirons faire avancer la cause de la réconciliation nationale.
Nos enfants, au nom de l'intérêt patriotique national, apprennent à dire que naître hutu a été une incidence de l’histoire. Etre "Hutu ou Tutsi est le produit d’une culture dont se sont servi les traitres de notre Nation qui était une Nation Unitaire. Nous on est surtout des Bahanza, Bajiji, Banyakarama, Benengwe, etc... C'était cela l'identité de nos Bihome avant que le Burundi des Barundi unis se retrouvent divisés idiotement.
Le lundi, 6 juin 2016, dans deux jours, c’est donc une date anniversaire rempli de symboles. Merci de vous en rappeler.
QUAND L’ASCENDANCE BIHOME PAIE LE TRIBUT D'UN COURAGE PATRIOTIQUE
On assiste alors à une chasse aux sorcières et plusieurs ressortissants du Buturirwa vont être assassinés ou emprisonnés.
Plus tard, les jeunes du coin se verront collé le titre peu sympathique de "Bamenja", « twa Mujeri », des "Benyaguje", qui méritent la sanction suprême diront encore quelques mauvaises langues. Le Commandant Charles Karorero, un des tout premiers lauréats de l'Ecole militaire belge est, en 1969, enterré vivant dans ce contexte suite au putsch (préfabriqué?) qui emporte les Kanyaruguru et autres lumières intellectuelles victimes de l'intolérance ethnique du règne Micombero.
En 1972, la génération montante du Buturirwa (tous clans confondus) héritière naturelle des figures de proue comme Benyuje et Karorero vont subir la purge... De sorte que votre serviteur que je suis maintenant devient cette année-là, à seulement 18 ans, le doyen d'âge des survivants instruits de mon niveau sur un rayon de plusieurs kilomètres.
En 1988, quand j'anime l'initiative "lettre ouverte" du 22 août contre les massacres dirigés par le gouvernement Buyoya, les services secrets veulent que je renie ma filiation à mon père Muhanza Gahugu. Ils me forcent de me nommer "fils de Benyuje" pour que le système hérité de Micombero se débarrasse de moi sans avoir à rendre des comptes.
J'ai refusé, refusé, refusé et gardé ma tête haute. J’ai proclamé bien sûr que Benyuje était très proche de ma famille, qu’il me chérissait comme son propre enfant, mais j’ai dit qu’il pouvait être mon père spirituel, un peu comme son grand père Bihome est l’ancêtre de tous les patriotes burundais, mais qu’il n’était pas mon parent biologique.
J'ai cher payé cette audace. Par la torture... Mais je dois témoigner que je dois mon salut suite à l'intervention d'un Major de la Gendarmerie de l'époque, le futur Colonel Dieudonné Nzeyimana (Ex-FAB, Dieu ait son âme !), assassiné dans des conditions très suspectes sous Buyoya II, quand notre Buturirwa était baptisé « zone rouge », cible de la répression féroce durant la période difficile de la guerre déclenchée par l’assassinat du Président Ndadaye. (Cf. Burundi, le non dit, Editions Remesha, Genève, 2001).
UN HEROS ENFIN CHANTE
Pendant plusieurs années, au début des années 2000 jusque récemment, nous les ressortissants du Buturirwa avons milité pour que le nom de Bihome sorte de l'ombre et soit élevé au rang de héros national.
Car nous avons su, avec certitude, pendant qu’on tentait d’effacer les traces monarchiques sous la 2ème République, à Ndago (Muramvya) par exemple, qui fut le site de la capitale royale sous Mwezi Gisabo (et qui accueille aujourd’hui l’entreprise Minolacs…, que certains parmi nos historiens proches des négationnistes des 50 dernières années, ont désiré enterré l'aura historique du personnage Bihome. Pourquoi précisément ? Parce qu'il était d'origine Hutu.
Il nous a fallu donc procéder à un travail de fourmi. Conférence après conférence, communication de bouche à oreille, parfois usage des médias électroniques, nous avons tenté quelques actions timides, qui trouvent finalement un terrain fertile grâce à l’intérêt que portent certaines hautes autorités à l’héritage historique commun.
Depuis 2013 ou 2014, notre voix a commencé à se faire entendre. Le mémorial du Traité de Kiganda (Traité datant du 6 juin 1903), qui trône aux portes de ce qui fut la résidence royale de Gisabo du temps de l’invasion meurtrière allemande de l’époque dans cette localité, est le résultat de cette démarche. Une association est même allée loin en décernant à la famille Bihome un prix à titre posthume.
UNE SPECIFICITE DE TAILLE
Depuis, nous sentons que le débat sur cette question fait son chemin, y compris maintenant parmi nos jeunes.
Une spécificité de taille : chez nous, la référence ethnique de nos origines reste une identité que nous ne voulons pas nier. Mais dire que nous tendons en même temps à la refuser à cause des aspects haines dues aux fabrications coloniales et aussi parce que nous désirons faire avancer la cause de la réconciliation nationale.
Nos enfants, au nom de l'intérêt patriotique national, apprennent à dire que naître hutu a été une incidence de l’histoire. Etre "Hutu ou Tutsi est le produit d’une culture dont se sont servi les traitres de notre Nation qui était une Nation Unitaire. Nous on est surtout des Bahanza, Bajiji, Banyakarama, Benengwe, etc... C'était cela l'identité de nos Bihome avant que le Burundi des Barundi unis se retrouvent divisés idiotement.
Le lundi, 6 juin 2016, dans deux jours, c’est donc une date anniversaire rempli de symboles. Merci de vous en rappeler.
jeudi 18 février 2016
Agissez. Avec foi. Et sans complexe.
Dans un communique publie ce jour par le CIRID concernant la situation au Burundi a la veille de la visite attendue la semaine prochaine (parait-il) de M. Ban KI-Moon, le Secretaire general de l'ONU pour faire suite aux decisions du recent sommet des Chefs d'Etat de l'Union africaine (UA), nous ecrivons : Il est grand temps d’encourager une concertation
internationale sur l’opportunité d’une nouvelle conférence internationale qui
aurait, comme celle de Nairobi 2004, l’avantage d’adopter de nouveaux
instruments régionaux de paix qui puissent aider nos Etats à dialoguer et à éradiquer les risques de nouvelles guerres
civiles...
L'objectif ultime serait, ajoute le CIRID, de trouver des solutions urgentes a des problemes problèmes concrets tels que celui des réfugiés et celui de la détérioration de l’environnement, qui accompagnent toujours les follies meurtrieres auxquelles notre region est habituee depuis plus de 50 ans.
Apres ce qui fut appelee la revolution rwandaise de 1959 avant le scenario noir du Burundi qui culmine avec avril 1972, l'annee du tout premier genocide africain d'apres holocauste mais qui , malgre des evidences manifestes echappe encore a la reconnaissance de la communaute internatiionale, y compris a l'ONU qui se depense tant de nos jours pour pacifier les Grands Lacs a partir des convulsions burundaises, le moment est venu d'oser se dire les verites que les citoyens originaires de nos pays, pour des raisons totalement insoutemables, se sont mutuellement caches et qui explosent ces jours-ci grace aux nouveautes de l'actualite. (J'y reviendrai prochainement).
Lutte longue mais payante
L'objectif ultime serait, ajoute le CIRID, de trouver des solutions urgentes a des problemes problèmes concrets tels que celui des réfugiés et celui de la détérioration de l’environnement, qui accompagnent toujours les follies meurtrieres auxquelles notre region est habituee depuis plus de 50 ans.
Apres ce qui fut appelee la revolution rwandaise de 1959 avant le scenario noir du Burundi qui culmine avec avril 1972, l'annee du tout premier genocide africain d'apres holocauste mais qui , malgre des evidences manifestes echappe encore a la reconnaissance de la communaute internatiionale, y compris a l'ONU qui se depense tant de nos jours pour pacifier les Grands Lacs a partir des convulsions burundaises, le moment est venu d'oser se dire les verites que les citoyens originaires de nos pays, pour des raisons totalement insoutemables, se sont mutuellement caches et qui explosent ces jours-ci grace aux nouveautes de l'actualite. (J'y reviendrai prochainement).
Lutte longue mais payante
Fort de son savoir-faire et de son bilan dans ces domaines d’intervention, le CIRID par le biais de son fondateur qui est votre serviteur de ce jour a le plaisir de rappeler justement que nos Etats, contrairement à ce que l’on peut imaginer, ont la capacité de résoudre eux-mêmes leurs problèmes.
Ils l’ont déjà fait, au cours du premier trimestre 1994. A cette date, la cellule diplomatique du Président Ntaryamira, appuyée par quelques ministres volontaristes du gouvernement et par un envoyé spécial du HCR Genève, le regrette Michel Moussali que j'ai eu le privilege de contacter a cette fin, avait mené, sur mandat de sa cheffe de l'epoque, la japonaise Sadako Ogata, des consultations fructueuses...
Ces consulations ont permis aux acteurs en principaux de commencer à dénouer la problématique régionale dans le cadre d’une consultation internationale incluant en meme temps le Rwanda et le Burundi.
L'on avait l'habitude d'approcher de maniere separee les problemes de ces deux pays dits freres ennemis de longue date alors meme que leur sort etait intimement lie, comme on le sait desormais aujourd'hui.
La lutte fût longue. Elle finit par aboutir dix ans plus tard à la conférence ONU de Nairobi 2014 dont il faut encore se rappeler. Le CIRID le fait avec bonheur car il a joue le role qui etait le sien : sensibiliser le milieu de la societe civile regionale pour qu'elle prenne ses responsabilites la ou nos Etats peinaient a avancer a cause des aendas caches de leurs classes politiques toutes tendances confondues d'ailleurs.
C'est suite a cet engagement que votre meme serviteur a preside a Arusha lors d'une consultation regionale conduite par la Fondation Nyerere a l'epoque, la Commission Humanitaire lors de cette consultation.
Un jour, la future Geneve africaine
Bon a savoir : l'actuel envoye special de l'UA en Afrique Grands Lacs, le Pr Ibrahima Fall, installe dans le Quartier INSS dans le plein centre residentiel huppe de Bujumbura, conduisait avec brio la preparation de cette conference de Nairobi 2014. Celle ci a aboutit - ce qui est fort significatif - a la fondation de l'actuelle CIRGL qui a fixe son Secretariat general a Bujumbura.
Tout n'etait pas parfait. Mais il n'y avait pas mieux ! Et le declic etait venu de Bujumbura, notre Geneve internationale africaine des prochains jours / annees / decennies. Car moi j'aime a rever.
Pourquoi ? Pour honorer la place strategique historique et naturelle de la capitale burundaise dans le dispositif strategique des Grands ?
Oui, Madame, Mademoiselle, Monsieur. Si vous ne le saviez pas, commencez, s'il vous plait, a vous y interesser. Car ce n'est pas encore termine, je vous le jure ! Tout a meme, peut-etre, deja commence vers la creation de cette Geneve-la! (1)
Appel a toutes les forces positives et independantes.
J'amerais donc encourager les acteurs potentiels actuels à innover. Avec foi et sans complexe. L'ideal serait d'organiser, par exemple, des consultations informelles qui pourraient déboucher sur cette deuxième conférence internationale de l’ONU sur les Grands Lacs, destinée à prolonger la première et à tenir compte des leçons apprises pour créer de nouvelles bases de cohabitation pacifique.
Pour en savoir plus : www.ciridgeneve.wix.com/cirid ou www.cirid.ch ou encore : deo-hakizimana.blogspot.fr
(A suivre)
(1). J'ai decide pour cela apres plusieurs hesitations dues a un pobleme de securite difficle a etaler ici, de publier un manuscrit inedit issu de mes travaux universitaires realises entre 1994 et 1999. C'est a cette date que j'ai presente le resultat de mes recherches sous le titre La geopolitique de l'Afrique des Grands Lacs a l'aube de lan 2000. Genese et issues probables des geurres d'octobre. Le titre de ce livre qui sortira le 11 mars 2016 est : La geopolitique des Grands Lacs. Ou l'heure des verites en Afrique. Info : geneve@cirid.ch
mardi 9 février 2016
Pour la paix au Burundi, pas besoin de réinventer la roue
La situation est sans
doute fort peu reluisante. Mais elle n’est pas désespérée comme l’affirme notre rapport
2014-2015 sur la mise en œuvre de notre projet « Graines de
dialogue » dont nous vous parlons souvent. Et c’est cela, pour nous, qui est essentiel. En d'autres mots,
rien ne sert à vouloir réinventer la roue ou à promettre des miracles
impossibles. Les échecs répétés de la médiation et de la diplomatie
internationale classique de paix tentée pendant les derniers mois suffisent
pour nous rendre prudents, sages et moins arrogants. Car nous avons l’impression
que les Burundais de 2016 veulent quelque chose de simple. Les mieux avisés voudraient que les
protagonistes apprennent à se placer, chacun, dans la place de l’autre, afin de mieux
faire avancer la cause commune : un Burundi paisible, débarrassé des risques de nouvelle guerre civile.
Les internationaux, pour leur part, doivent comprendre cette nouvelle exigence. Ils ont intérêt à cesser de vouloir nous donner tout le temps des leçons ou de financer des projets qui aggravent les ravages de nos orgueils ou de nos amours propres en nous obligeant à mentir sur les vertus de la démocratie et de la réconciliation.
Si le but est d’éviter la répétition des échecs qui ont porté atteinte à la crédibilité des institutions qui, malgré leur puissance de projection dans le dossier burundais, piétinent encore, la voie est toute tracée pour de nouvelles chances.
Peut-être faudra-t-il même apprendre à développer de nouveaux partenariats avec de nouveaux acteurs en matière de gestion des conflits.
Notre aveu
Pour ce faire, le CIRID propose aux responsables politiques, diplomates, hauts fonctionnaires et leaders de la société civile, ainsi qu’aux membres de professions libérales, chefs d’entreprises et jeunes cadres, d’acquérir cette expérience grâce à une formation spécialisée ciblée.
La session PFPC 2016, répondant à cette attente, est axée sur l’étude des potentiels de développement de la région africaine des Grands Lacs. Elle repose sur l’analyse des facteurs géopolitiques nouveaux et anciens, qui conditionnent l’avenir de la région.
La session vise donc, dans ce cadre, à attirer l’attention sur les ressources institutionnelles d’une rare consistance disponibles à travers de « La Genève internationale » au service des faiseurs de paix en Afrique. Les sessions annuelles ONU du Conseil des Droits de l’homme représente un moment privilégié à cette fin.
Sur le terrain, le PFPC 2016 commence à Bujumbura, que nous appelons « la Genève africaine » du futur[3]. Le programme doit se poursuivre à Nairobi, la plus grande place internationale de la région. Le lancement officiel de cette session a lieu, selon le même ordre du jour dans les différentes capitales entre le 15 février et le 11 mars, en liens avec les institutions partenaires et amis du CIRID.
La table ronde se termine par des interventions diverses sur les solutions pratiques proposées par les panélistes. A l’agenda figure aussi la présentation d’un paquet de propositions montrant comment l’économie verte, passant par la promotion des ODD, les Objectifs de développement durables, proclamés par l’ONU participent à l’instauration d’un climat de paix global à travers les pays de l’espace riverain du Tanganyika, qui sont tous membres de la CIRGL, Conférence internationale de la région des Grands Lacs.
Ce sera un moment privilégié pour présenter le FIT, Forum international du Tanganyika, 3ème édition, Bujumbura, 24-28 mai 2016.
Les internationaux, pour leur part, doivent comprendre cette nouvelle exigence. Ils ont intérêt à cesser de vouloir nous donner tout le temps des leçons ou de financer des projets qui aggravent les ravages de nos orgueils ou de nos amours propres en nous obligeant à mentir sur les vertus de la démocratie et de la réconciliation.
Si le but est d’éviter la répétition des échecs qui ont porté atteinte à la crédibilité des institutions qui, malgré leur puissance de projection dans le dossier burundais, piétinent encore, la voie est toute tracée pour de nouvelles chances.
Peut-être faudra-t-il même apprendre à développer de nouveaux partenariats avec de nouveaux acteurs en matière de gestion des conflits.
Notre aveu
Nous allons donc, nous au Cirid (le Cirid en
tant qu’organisation de dialogue) nous inspirer en 2016 de nos
expériences antérieures[1]. Après avoir terminé la présentation de notre rapport 2014-2015 sur notre Projet
Graines de dialogue[2],
nous relançons notre module de formation en géopolitique africaine. Créé à Genève en 1998 et
aujourd’hui demandé par nos amis, bénéficiaires et autres partenaires, ce
module est adulé à cause de sa capacité d’aider d’abord à comprendre, de manière transversale, ce qui se passe.
De quoi
s’agit-il ?
PFPC : notre analyse et nos motivations
Le
monde est témoin aujourd'hui de bouleversements diplomatiques et stratégiques
sans précédent. En matière de coopération en particulier, la maîtrise des
dossiers implique une connaissance des réalités internationales et des
techniques de négociation en œuvre auprès des détenteurs du pouvoir à divers
niveaux.Pour ce faire, le CIRID propose aux responsables politiques, diplomates, hauts fonctionnaires et leaders de la société civile, ainsi qu’aux membres de professions libérales, chefs d’entreprises et jeunes cadres, d’acquérir cette expérience grâce à une formation spécialisée ciblée.
La session PFPC 2016, répondant à cette attente, est axée sur l’étude des potentiels de développement de la région africaine des Grands Lacs. Elle repose sur l’analyse des facteurs géopolitiques nouveaux et anciens, qui conditionnent l’avenir de la région.
La session vise donc, dans ce cadre, à attirer l’attention sur les ressources institutionnelles d’une rare consistance disponibles à travers de « La Genève internationale » au service des faiseurs de paix en Afrique. Les sessions annuelles ONU du Conseil des Droits de l’homme représente un moment privilégié à cette fin.
Sur le terrain, le PFPC 2016 commence à Bujumbura, que nous appelons « la Genève africaine » du futur[3]. Le programme doit se poursuivre à Nairobi, la plus grande place internationale de la région. Le lancement officiel de cette session a lieu, selon le même ordre du jour dans les différentes capitales entre le 15 février et le 11 mars, en liens avec les institutions partenaires et amis du CIRID.
Notre Programme
indicatif d’action et sa thématique centrale
Une table ronde suivie d’une discussion scientifique
est agendée, portant sur la thématique suivante : Une nouvelle donne
stratégique en Afrique des Grands Lacs. Nouveaux espoirs face à de nouvelles
incertitudes. Une conférence
liminaire axé sur le « Burundi : un cas d’école en Afrique
2016 » ainsi que sur les « Leçons apprises de Kinshasa à Mogadiscio »
est complétée par un panel invité à se prononcer sur le concept promu par le
CIRID depuis vingt ans, à savoir : La
dynamique volontariste interne de paix dans les pays du « noyau dur »
(Burundi, RDC et Rwanda).La table ronde se termine par des interventions diverses sur les solutions pratiques proposées par les panélistes. A l’agenda figure aussi la présentation d’un paquet de propositions montrant comment l’économie verte, passant par la promotion des ODD, les Objectifs de développement durables, proclamés par l’ONU participent à l’instauration d’un climat de paix global à travers les pays de l’espace riverain du Tanganyika, qui sont tous membres de la CIRGL, Conférence internationale de la région des Grands Lacs.
Ce sera un moment privilégié pour présenter le FIT, Forum international du Tanganyika, 3ème édition, Bujumbura, 24-28 mai 2016.
Pour plus d'infos, contact :
Bujumbura : Tél. +257 71 144 868 – Nairobi : +254 729 722073
- Genève : +41 76 616 9831 - Email : geneve@cirid.ch
- www.cirid.chou :http://ciridgeneve.wix.com/cirid
[1] Le
CIRID est la première organisation indépendante à avoir initié le tout premier
séminaire international réunissant tous les protagonistes du conflit burundais
pour les inviter à innover dans la recherche d’une solution pacifique sur la
base de ce que les spécialistes appellent le Consociationnalisme dans l’expérience helvétique. Il s’agissait de
notre séminaire sur Les techniques
constitutionnelles de réconciliation nationale (17-19 avril 1996) organisé
avec l’encadrement scientifique de l’Institut du fédéralisme de Fribourg avec
le soutien de la Suisse. Nous savons que le résultat de cette démarche a
inspiré la rédaction de l’accord d’Arusha et de la Constitution burundaise de transition.
Nous savons aussi que sa duplication aujourd’hui pourrait booster le processus
de paix en panne d’aujourd’hui. Pour en savoir plus, email : geneve@cirid.ch ou +41 76 616 9831, ou
encore www.ciridgeneve.wix.com/cirid
, www.cirid.ch
[2]Rapport 2014-2015 sur le Burundi dans son contexte géopolitique. Perspectives de paix en 2016
Moins désespérées qu’annoncées. Par Déo Hakizimana, Président Fondateur du
Cirid, Genève / Bujumbura, février 2016
[3]Relire
ce que nous écrivions à ce sujet le 11 décembre 2013 au lendemain de notre
intervention à Genève lors de la célébration des 60 ans de la Déclaration
universelle des droits de l’homme organisée par des organisations amies qui
m’avaient demandé de mettre un focus sur l’Afrique des Grands Lacs et ses
atouts comparatifs. L’article est ici : http://deo-hakizimana.blogspot.ch/2013/12/mandela-nous-avait-fait-rever-voici-une.html
samedi 16 janvier 2016
Les premiers flashes après une émission VOA
Je me réjouis d'avoir pris part hier, vendredi, 15 janvier à l'émission de la VOA, Voix de l'Amérique, qui voulait accompagner par une information ciblée la proclamation du verdict rendu ce même jour à Gitega contre les officiers accusés de putsch (13 mai 2015).
La VOA voulait aussi tenter de comprendre ce qui se passe autour du report sine die de la date de la reprise du processus de dialogue conduit par l'Ouganda et qui était attendu à Arusha ce même vendredi, 15 janvier.
J'ai été parmi les 3 heureux invités de cette émission. Mes deux co-invités étaient le Pr Paul Nkunzimana, président d'un parti politique, qui veut prendre part à la dynamique d'Arusha et M. Mugwengezo, le porte parole du CNARED, le collectif d'organisations en lutte contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza.
J'étais invité avec ma casquette de fondateur du CIRID, dont je dis très clairement et sans qu'il n'y ait aucune confusion qu'il est indépendant, apolitique, non confessionnel (art. 1 à 3 des statuts) depuis bientôt 20 ans (en mars 2016), mais que certains veulent voir - quand il s'agit du Burundi - dans un positionnement partisan, comme vient de me le faire sentir en privé un facebokeur, lequel m'a envoyé un flash privé du genre : Mbega bwa bundi nawe uri... (veuillez compléter vous même, comme vous voulez...)
Le CIRID est burundais, africain et international
Notre organisation est burundaise, parce qu'elle a créé une antenne nationale reconnue par la loi du pays. Elle est africaine car nous avons une dizaine d'antennes dans dix autres pays. Elle est internationale, car nous sommes reconnus comme étant un acteur qui fait partie de la mouvance des organisations participant à la réalisation des idéaux des Nations Unies¨.
On nous appelle pour cela "Organisation de la Genève internationale"... C'est correct. Car c'est vrai.
Nous sommes d'ailleurs à ce titre détenteur d'un statut consultatif spécial auprès de l'Ecosoc, la Commission économique et sociale de la famille onusienne.
Ce profil nous interdit d'avoir des partisanneries semblables à celles qui minent la société civile burundaise. Et quand je suis invité par les médias, j'appelle le chat un chat et je défends toujours la ligne force à l'origine de mon action.
En matière de dialogue par exemple, ma ligne est la suivante : s'il est inclusif, ce dialogue doit avoir lieu partout où se trouve une communauté burundaise notamment dans l'arrière pays, bien souvent ignoré. en ce sens, j'apprécie ce qui est prévu dans nos collines et si ce projet vient du Parti présidentiel, pourquoi pas?
Quand le Cenared proclame que ses leaders ont peur pour leur sécurité, je les comprends parfaitement. Le climat qui règne à Bujumbura ne garantit pas grand chose pour un opposant radical ayant de surcroit des antécédents connus.
Mais je leur rappelle en même temps que la médiation sous Mandela (et dans l'esprit d'Arusha dont ils se réclament!) est sensé se laisser rapatrier au Burundi pour que la consolidation de la paix aille dans le long terme, pas selon les voies dictées par "la politique du ventre" dont je parlerai encore dans notre rapport sur notre Projet "Graines de dialogue" que vous allez bientôt découvrir.
Et puis je rappelle : le Projet "Cadres de dialogue" lancé conjointement par le Burundi et l'ONU en 2007, et qui a fait le tour de tout le pays a décidé, lors d'un forum final à Gitega fin novembre 2009, que les Barundi devraient apprendre à dialoguer, se réunir chaque année pour évaluer la mise en œuvre de ce projet et lancer de nouveaux défis rassembleurs. Pas en créant des rébellions armées ou des manifestations qui tournent au vinaigre sanglant ou qui recherchent le retour à des périodes dépassées, celle par exemple de systèmes de transition basés sur des alternances ethniques dans un pays ayant déjà réalisé une expérience démocratique de plus de 20 ans et qui demeure incapable de réaliser un recensement ethnique digne de ce nom. J'aimerais rester têtu sur ce point.
Par contre, s'il y avait un combat à soutenir, c'est celui visant à chercher les moyens d'assurer la sécurité de ces négociateurs / dialogueurs. Et vu leurs capacités de projection dans la communauté internationale, cela ne devrait poser de problèmes majeurs s'ils veulent se retrouver un jour chez eux, au Burundi, leur pays natal.
Je suis même d'accord que l'on ouvre un sérieux débat sur l'opportunité d'une amnistie générale, qui viendrait pacifier les cœurs, à condition que chacun, dans les camps qui s'affrontent, proclame solennellement le refus de l'usage de la violence, y compris celle pratiquée par les appareils d'Etat.
Voilà ce que je défends quand je parle aux médias.
jeudi 14 janvier 2016
Janvier 2016 : l'heure des vérités au Burundi et bien au delà
Pour les mordus de la toile, un scénario noir, plus
noir que ce que ce que l’on imaginait, serait en train de se préparer au
Burundi. Entre pro et anti Nkurunziza se joue d’ailleurs un déballage verbal
nauséabond qui met mal à l'aise les défenseurs des valeurs citoyennes. Mais ce déballage, au lieu de servir à débusquer des vérités, pose plus de questions qu’il n’apporte pas de
réponses, face aux rapports alarmistes qui font fureur, en particulier dans le système onusien et dans les ONGs habituées à nous donner des leçons. Même quand ce n'est plus profitable pour le long terme.
Résultat : là où le Burundi était connu pour l’image d’un pays utile dans la diplomatie africaine et internationale de la paix, par exemple en Somalie, où notre contingent est côté – ce sont les plus hauts dirigeants somaliens qui le disent - comme étant le plus professionnel et le plus efficace de tous les autres, et cela depuis les débuts de l’Amisom, la force africaine grâce à laquelle la Somalie commence à tenir debout après 20 ans de chaos, nos bataillons sont infiltrés par la déprime diplomatique sur fond d’un retour irrédentiste et ethno-corporatiste qui tue.
Le problème est que cette haine-là s’accompagne de rebellions fabriquées de toutes pièces, selon un mode opératoire qui embrase le Burundi depuis 23 ans, ayant ceci de spécial que leurs géniteurs peinent à s'en réclamer. Comme s'il n'y avait pas de cause à défendre !
Depuis l’assassinat impuni du Président Ndadaye…, assassinat dont les conséquences expliquent l’origine des impasses actuelles, mais que les protagonistes en vue ont passé jours et mois à ignorer, en effet, ce qu’on appelle au Burundi « la politique du ventre » règne en maître, devenant, encore une fois, le premier péché impardonnable dans les occurrences de 2015, qui ont fini par troubler un équilibre géopolitique régional des plus sensibles en Afrique.
C'est la raison pour laquelle le Cirid et moi-même restons, pour notre part, prudents dans nos positionnements. Nous sommes indépendants. Nous nous laissons inspirer par les valeurs d'Ubuntu, qui semblent avoir déserté notre échiquier.
Mais ce sont elles, je vous l'assure, qui nous ont guidés ces 22 derniers mois lors du lancement de notre projet "Graines de dialogue", dont nous allons vous parler ces jours-ci (à suivre).
Ce texte paraphrase un mot d'introduction à un rapport à publier ce week-end concernant la contribution du CIRID au processus de dialogue politique en cours de préparation au Burundi. en attendant, le lien suivant (en cours de reconstruction) vous en dit plus sur notre organisation :http://ciridgeneve.wix.com/ cirid
Résultat : là où le Burundi était connu pour l’image d’un pays utile dans la diplomatie africaine et internationale de la paix, par exemple en Somalie, où notre contingent est côté – ce sont les plus hauts dirigeants somaliens qui le disent - comme étant le plus professionnel et le plus efficace de tous les autres, et cela depuis les débuts de l’Amisom, la force africaine grâce à laquelle la Somalie commence à tenir debout après 20 ans de chaos, nos bataillons sont infiltrés par la déprime diplomatique sur fond d’un retour irrédentiste et ethno-corporatiste qui tue.
Pour que la haine n’ait pas le dernier mot
Car la haine, vraiment, sévit entre les principaux camps
connus qui s’affrontent pour le pouvoir à Bujumbura. Il s’agit, cependant, de mon point de vue d’une
haine aux apparences plutôt superficielles… Et c’est surement une chance pour le pays.
Le problème est que cette haine-là s’accompagne de rebellions fabriquées de toutes pièces, selon un mode opératoire qui embrase le Burundi depuis 23 ans, ayant ceci de spécial que leurs géniteurs peinent à s'en réclamer. Comme s'il n'y avait pas de cause à défendre !
Depuis l’assassinat impuni du Président Ndadaye…, assassinat dont les conséquences expliquent l’origine des impasses actuelles, mais que les protagonistes en vue ont passé jours et mois à ignorer, en effet, ce qu’on appelle au Burundi « la politique du ventre » règne en maître, devenant, encore une fois, le premier péché impardonnable dans les occurrences de 2015, qui ont fini par troubler un équilibre géopolitique régional des plus sensibles en Afrique.
C'est la raison pour laquelle le Cirid et moi-même restons, pour notre part, prudents dans nos positionnements. Nous sommes indépendants. Nous nous laissons inspirer par les valeurs d'Ubuntu, qui semblent avoir déserté notre échiquier.
Mais ce sont elles, je vous l'assure, qui nous ont guidés ces 22 derniers mois lors du lancement de notre projet "Graines de dialogue", dont nous allons vous parler ces jours-ci (à suivre).
Ce texte paraphrase un mot d'introduction à un rapport à publier ce week-end concernant la contribution du CIRID au processus de dialogue politique en cours de préparation au Burundi. en attendant, le lien suivant (en cours de reconstruction) vous en dit plus sur notre organisation :http://ciridgeneve.wix.com/
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